[schéma]
Les reins sont situés dans la cavité
abdominale, en région dorso-lombaire crâniale. Ils sont situés tous les
deux
dans l’espace rétropéritonéal. Le
rein
droit est fixement attaché à la voûte lombaire tandis que le rein
gauche est
beaucoup plus mobile (on dit souvent qu’il est
« flottant »)
Chez
le chien, le rein gauche est
situé caudalement au rein droit. Leurs projections par rapport aux
vertèbres
sont les suivantes : T13-L1-L2 pour le rein droit et L1-L2-L3
voir
L2-L3-L4 pour le rein gauche.
[radio]Chez
le chat, en revanche, les deux
reins sont situés presque au même niveau et leurs positions sont
beaucoup plus
variables que chez le chien.On
parle ainsi souvent de « reins flottants » chez le
chat.
[radio]Le
rein droit entretient des rapports
avec le foie et en particulier avec le processus caudé du lobe
caudé : son
pôle cranial venant en effet se loger dans une dépression située en
partie
caudale de ce lobe : la loge rénale.
[radio]Chez les chiens obèses, on notera que le grand axe des reins se rapproche plus de la verticale que de l’horizontale par rapport aux chiens présentant un état d’embonpoint normal.
En
radiologie, la taille des reins est
légèrement surestimée, du fait de la divergence des rayons X..
La
longueur du corps vertébral de L2 est
généralement utilisée comme repère afin d’estimer la taille des reins
sur des
vues radiographiques ventrodorsales :
[radio]Chez
le chien, la valeur usuelle est
une longueur comprise entre 2,5 et 3,5 fois la longueur de L2 sur des
vues ventro-dorsales
[15].
Chez
le chat, elle est un peu moindre,
entre 2,4 et 3 fois la longueur de L2. Cependant selon certains
auteurs, il
n’est pas rare que des chats de plus de 10 ans aient des reins de
taille
inférieure à 2,4 fois la longueur de L2
de manière physiologique. Enfin, il n’y a pas de
corrélation directe
entre une diminution de taille et la mise en évidence d’une déficience
de la
fonction rénale d’un point de vue biochimique quand la valeur est
comprise
entre 2 et 2,4*L2. [42,43]
Concernant
la largeur, elle est estimée à
environ 2 fois la longueur du corps de L2 chez le chien et entre 3cm et
3,5cm
chez le chat.
[radio]Avec
l’utilisation de l’urographie
intraveineuse , on peut également obtenir d’autres mesures, à savoir la
largeur
du bassinet et des diverticules qui ne doivent pas excéder 1 à 2 mm
chez le
chien.
Les
reins ont normalement une forme
ovale avec une dépression centrale correspondant au hile du rein, qui
apparaît
médialement sur la projection ventro-dorsale et dorsalement sur la
projection
latérale. On parle couramment de forme de haricot, dont le grand axe
est
approximativement parallèle au rachis.
Le
contour rénal est lisse et régulier et est
souvent clairement visible grâce à la présence de graisse
rétropéritonéale.
Chez le chat, il arrive que l’on observe une masse radio-opaque cranialement aux reins sur des vues latérales qui correspond en fait à des calcifications non pathologiques des surrénales.
Les
différentes parties du rein ne sont pas
distinguées sur des clichés sans préparation car elles sont d’opacité
identique. Cependant une partie d’opacité plus faible est parfois
visible au
niveau du bassinet correspondant à de la graisse pyélique.
L’urographie
intraveineuse, elle, permet d’obtenir
des informations sur la structure rénale, à partir de deux phases, le
néphrogramme et le pyélogramme :
Le
néphrogramme correspond à
une opacification de l’ensemble du parenchyme rénal. Cette
opacification est
maximale, dans les conditions normales, entre 10 et 30 secondes après
l’injection de produit de contraste. Des images linéaires
radiotransparentes
radiaires à partir du hile sont parfois visibles et correspondent à des
images
par soustraction correspondant à des vaisseaux non opacifiés ou à des
diverticules du bassinets non marqués par le produit de contraste.
Moins de 25%
des chiens normaux ont une opacité néphrographique 2 heures après
l’injection.
[43]
Le
pyélogramme est l’étape
suivante, qui apparaît dans les quelques minutes suivant l’injection de
produit
de contraste et qui correspond à une opacification
du bassinet et des diverticules suite à
l’accumulation du produit de contraste dans ce dernier. L’opacification
du
pyélogramme est plus importante que celle du néphrogramme pour un rein
fonctionnant normalement. Le
bassinet
forme une image opaque en forme de « cornes de
vaches » centrée sur
le hile rénal, et à partir de laquelle irradient des images linéaires
groupées
par paires et dirigées vers le cortex rénal, qui correspondent aux
diverticules
du bassinet.
Enfin
on notera que ces deux phases sont plus
utilisées dans l’exploration fonctionnelle que dans l’exploration
structurale : ainsi, en général, plus la fonction rénale est
altérée,
moins l’opacité du néphrogramme et du pyélogramme sont importantes.